La forme de chaque caractère répond davantage à un critère d’authenticité visuelle qu’à une quelconque notion d’efficacité. En dehors de son utilisation à des fins de propagande, la typographie gaélique a-t-elle jamais véritablement existé ?Įnfin, les inventeurs des caractères typographiques gaéliques se sont toujours montrés hostiles à toute évolution susceptible de parvenir à une plus grande lisibilité. Elles devinrent plus tard un instrument de la Contre-réforme et plus tard encore du nationalisme irlandais. Ont-elles une identité essentiellement irlandaise ?ĭeuxièmement, la création de ces fontes découla, à l’origine, de la politique religieuse d’Elizabeth Ière. Des formes plus tardives apparurent en Belgique, France, Italie, Australie et aux Etats-Unis. Premièrement, loin d’avoir été développées en Irlande, les fontes gaéliques furent d’abord conçues et fabriquées en Angleterre. Si cette critique peut être considérée comme malveillante par certains commentateurs, elle n’en fournit pas moins un cadre utile à une étude des caractères typographiques gaéliques et de leur signification.Ĭomme Steinberg, nous pouvons envisager la typographie gaélique de trois manières. Steinberg plaide pour l’élimination des caractères non-latin et cite le gaélique d’Irlande comme l’exemple même d’une typographie devenue désuète. Dans son livre Cinq cents ans d’imprimerie, l’historien S.
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